mardi 1 janvier 2013

Bienvenue !






Journal de bord accroché au guidon, itinérant de la mine de plomb,
vous êtes juste un oeil, à ce carrefour: Bruxelles

S'il s'agit bien de construire, du léger, du qui s'enroule, se plie dans la besace, 
du lien offert, qui suit le vent

Ailleurs, même le vieux est tout neuf
Vous croyiez venir au coeur de l'Europe, et c'est le coeur d'un monde
Vous prenez un temps fou à piger que l'étranger, c'est vous








commencer par la fin: voici détails des peintures sur rouleaux suspendus en l'air

puis, en dessins, remonter le temps, jusqu'à  mon arrivée ici 













jeudi 31 mai 2012







Offrir ce reportage, commencé l'hiver en attendant à la Maison Communale du centre,
dans des lieux publics: c'est sa raison d'être










 


Pour regarder en l'air, il y a, aussi et surtout, des miroirs à main disponibles,
que chacun balade à sa façon sous ces dais de papier

une mise en mouvement, selon les personnes :
ceux qui marchent, absorbés, tendant les bras comme pour attraper les images, 
ceux qui font du coup d'oeil en coin, le miroir en biais, un peu voyeurs,
ceux qui accostent le voisin sans l'avoir vu, pris dans leur histoire…





Donc 3 rouleaux, 
l'un sur le construit, le vertical, l'architecture, les reflets et les ciels
un sur l'horizontal, le non-vu d'ordinaire, le pavé et sa vie, 
un sur l'humain, in situ dans tous ces lieux

sur ce modeste papier bis, 
presque les emballages d'épicerie de mon enfance,





enfin,
3 x 10 m de rouleaux en couleurs (peinture à l'oeuf, comme les fresques autrefois) 
du papier peint, en quelque sorte

suspendus au plafond, cet autre côté, que l'on regarde si peu : 
invitation à lever la tête, et à tourner dans tous les sens 






  au Parcours d'Artistes St Gilles 2012,
beaucoup des dessins faits cette année, sur une "tente" en filet, dont voici un pan
Marouflés sur toile fine, feuilles volantes du journal

+ les sièges-champignons de carton, cousus de chambre à air,
pour s'asseoir et lire les commentaires au fur et à mesure du temps, 
sur transparents épinglés le long des dessins

jeudi 29 mars 2012


Les dessins, en 2 périodes de 4 mois


après ce dernier, il va pleuvoir froid jusqu'en mai, 
météo qui me fera prendre les pinceaux et les couleurs, chez moi


Le mur n'est pas fascinant pour tous:
un groupe de jeunes touristes à vélo plantés devant la BD banale de la bicoque de droite, 
photos en choeur,
puis tous passent devant cette merveille sans y jeter un oeil, le guide aveugle devant…

le quartier quant à lui se désole de la disparition d'une mémoire



mémoire fixée sur ce dessin d'il y a un an, et le souvenir d'alors
j'arrivais, et ne le savais pas: je croyais connaître……
chaque dessin était comme un butin, un gage, une preuve

voilà le futur vide, vu de face, bancale, arraché maintenant jusqu'au Chaff, et son mur secret intérieur





 pas vu de nom à ce bout de place, la perspective est un challenge,
là où la rue Guillaume Tell mitoie une autre, dans d'osés dégradés de niveaux

en fait un vrai quartier, à une encablure des grands axes, ses habitués, sa chaleur espagnole-portugaise
qui annonce être la "porte de l'Europe" (bar de gauche, vraies couleurs), 
un autre Europa à l'épicerie de droite: ça y est ! j'ai trouvé le centre du continent !






Sortant de la piscine, rue du Chevreuil, éblouissement: le mur! avant qu'il ne s'envole!
Si éblouissant qu'il faut un chapeau pour dessiner

heureusement, le jeune homme du cabinet de curiosités voisin 
(comment appeler cet endroit autrement?) me prête un casque colonial, vénérable

  ils vont faire quoi là? un jardin?
voilà qui ferait plaisir, aux Marolles

vendredi 9 mars 2012


lendemain du printemps: l'arbre aux racines de profil, les feuilles ! les feuilles arrivent !
il va faire beau une semaine





"Les Splendeurs de Marrakech", une épicerie marocaine juste un peu mieux placée que tant d'autres
à l'heure où le soleil réveille l'étalage et l'auvent aux rayures, grand classique bruxellois






Printemps!


Linda est la belle-soeur de Raymond, effectivement elle est belle
un visage comme des fruits, toujours en mouvement
née au Congo, sa fille - au nom unique - née ici
toutes les 2 préfèrent vivre ici
"pour la sécurité" dit Linda




 Raymond fait de la cuisine africaine délicieuse
dans un joli petit camion blanc, là au Marché du Parvis jeudi am
paisible et élégant, tenue immaculée de cuisinier
une après midi parfaite, même du soleil




ah! les fils du ciel! 
idéogrammes de Bruxelles
une ethnie à eux seuls




Au sommet du Parc Duden, cette tente était déjà là le mois dernier
Depuis quand? il a fait - 10° pendant 15 jours en janvier






Surprise, entre 2 blocs de boutiques chic devant un dernier terrain à bâtir, près de Louise, 
un bouquet garni de hongrois, bien patinés et bien couverts, réchauffe le trottoir
ça sent bon l'Europe centrale…un vrai goût de vrai
 demain rv même heure même endroit pour copies du dessin (au ravissement mutuel)


mardi 28 février 2012


 "Enough is enough", manif devant le parlement européen le 29-2
journalistes, caméras, gilets fluos et verts, et drapeaux, drapeaux

froid quand même ! j'ai cru pouvoir éviter le gros manteau……


Pourquoi si peu de gens ici disent merci quand j'envoie le dessin par mail ? le côté "chacun chez soi"?
et ne parlons pas d'offrir un coup (à boire) !

après un an, je m'étonne encore - le galop de l'escargot…


vendredi 24 février 2012




Ballroom Maison du Peuple, bis





portraits d'Europe : Agnès, mi libanaise mi sénégalaise
à Bruxelles depuis 10 ans, au Pianofabriek depuis 3 mois
polyvalente: ce soir au bar, désert cause vacances
aime passer les siennes à: Agen!


jeudi 23 février 2012



marché du Parvis, pluie légère
rayures jaunes et bleues, bananes frites 
je ferais bien le portrait du cuisinier (RR)

mardi 21 février 2012


la Taverne Hollywood (sous-titrée "New Hollywood", tant qu'à faire)
du rond-point qui bouge 
sous le ciel blanc d'hiver 


Travaux:  l'étrange dispositif municipal, à la fois archaïque et ingénieux
le battant  laisse passer seulement le tram, coulisse de roues caoutchouc
contrepoids de bidon ciment vissé à la potence - où est-on? quelle année?
 ce qui touche au tram a souvent cet air bricolé que j'adore
vieux comme l'enfance: on disait "le trollébusse" à Marseille





mardi 14 février 2012




Tina est une grecque blonde, qui fait le ménage à Pelgrims 
et endroits plus chics encore - ce 1er étage hauteur réverbère donne idée des plafonds
elle fait bien d'autres choses: chanter, danser, jouer la comédie dès qu'elle a 5 minutes
son dernier voyage en Grèce date de 2005: jamais le temps

commencer portraits d'Europe par elle 
se trouve un peu échevelée sur le dessin



 dans mon trip boat people (le ridicule ne tue pas, s'il fatigue), 
je me retrouve à la permanence du tribunal
autour de moi, toute la Méditerranée patiente

les avocates me rient au nez: pourquoi vouloir à tout prix être légale? 
c'est vrai quoi à la fin


samedi 11 février 2012



samedi, triste et gelée,
refuge au Rif Market, chez monsieur Jamal 

ici les épiceries arabes sont souvent somptueuses, trésors du sol au plafond, 
les balais volent avec les lustres
mon Sud perdu passe sa caravane dans la tête
et c'est plus dur de dessiner des feuilles en plastique que les vraies



sur le mur les couleurs ça vient

mercredi 8 février 2012

 


 arrivée glacée à l'Union, bar et reflets, C. barman hyper actif
thé délicieux dans une tasse de dinette
la vitrine en morceaux scotchée par grandes bestioles joueuses

 

au sommet de St Gilles, dans mon dos maisons superbes 
il y a des jours où on ne veut pas s'occuper des maisons

restes de neige
quand j'ai trop froid j'arrête



samedi 4 février 2012


forte neige qui raye les rues de traces
rue de Flandre, Cyclo vernit son nouveau look
du vélo tous azimuths, chaleur humaine, un sushi exquis sous le bras, du premier étage je savoure

lundi 23 janvier 2012



Passagère (presque) clandestine, dernier étage,
les échaffaudages enveloppent la Belle jusqu'au toit





























 

 dessin trop sage…c'est qu'elle intimide, la Maison Pelgrims
mystère, conte de fées, ruche affairée, le tout sous les voiles des travaux
l'escalier, cadre pour le lustre, nettement plus dimensionné tout ça……à refaire



 
7h15 s'avonds, comptoir du lieu emblématique du Parvis: 
 l'heure de "avec qui passer la soirée?" (un souci que je n'ai pas, je suis avec moi)


Tombent pluie et nuit, chaleur, humains, la soupe du jour dans un café




du dernier étage du beau Pianofabriek, un tendre classique: les toitures de bicoques 

dans mon dos de robustes jeunettes arrivent pour répétition chorégraphie, soudain disco pleins tubes  




Être ailleurs
jardin d'hiver de l'historique maison Pelgrims
tous les bleus, dans la verrière et les niches de mosaïque; au loin, chants de coq - du parc en dessous

alors arrive une autre serre: celle de mon enfance



 ah, c'est l'Union !
 bonne place vers aile droite, 5h s'avonds, heure calme
le jeune poète (?) tient volontiers la pose au milieu des sièges disparates, 





bon j'ai oublié nom de ce café, mais ça va pas durer